Partie 5 : Les points de vigilance

Réveil musculaire à la prise de poste

Se lancer dans la mise en place de réveils musculaires à la prise de poste est un projet ambitieux, qui peut être source de réels bénéfices en termes de santé et de cohésion sociale.

Depuis 10 ans que je veille ce sujet, j’ai pu identifier certains points qui nécessitent une vigilance importante. Et qui, lorsqu’ils sont connus et anticipés, permettent de débloquer voire d’éviter des situations qui pourraient mettre à mal la démarche.

Cette partie est naturellement conséquente et s’appuie sur les principaux points de vigilance. Ceux qui sont rencontrés de manière récurrente.

1. Vouloir mettre en place le réveil musculaire rapidement

Contacter un organisme pour mettre en place cette action très rapidement est une prise de risque. L’accompagnement pour cette pratique demande du temps, car c’est une véritable démarche qui va impliquer l’ensemble de l’entreprise.

Avant tout contact avec un organisme de formation, veillez à sonder les collaborateurs en interne.

Que pensent-ils de cette pratique ? Quel Intérêt pour eux ? Se sentent-ils concernés ?

Ça donnera une première évaluation de l’intérêt et du potentiel engouement.

Et même si ce premier contact emporte un faible engagement, il peut être la conséquence de la démarche interne. Faire intervenir un prestataire extérieur pour poser le sujet et l’expliquer peut déclencher des changements d’avis massifs. Je ne sors pas cette idée de nulle part, il s’agit de situations vécues dans des entreprises où l’équipe encadrante et moi-même avons été véritablement surpris par l’impact d’une intervention tierce.

2. Positionner le réveil musculaire hors du temps de travail

Demander aux salariés d’arriver 5’ avant la prise de poste est une mauvaise idée.

Il sera impossible (et heureusement) pour l’entreprise, d’imposer cela. Donc le réveil musculaire sera sur la base du volontariat et quelques rares personnes y assisteront.

En termes d’image de marque et de considération du collaborateur, cette démarche est particulièrement curieuse.

Le réveil musculaire est positionné dans l’entreprise, pour notamment, intégrer une démarche globale de prévention des TMS. Ce n’est pas une activité de loisir, ça fait partie intégrante du travail.

3. Faire intervenir un coach sportif puis former des relais

Cette partie a déjà été évoquée précédemment. Faire intervenir un professionnel pour animer des réveils musculaires est une bonne chose. Mais demander aux salariés, quelques mois après, s’il y aurait des volontaires pour prendre la suite, risque de poser problème.

En effet, ces derniers vont naturellement se comparer à un professionnel, qui assure des prestations de qualité. Et en même temps, c’est ce qu’on attend de lui, étant donné que c’est son métier.

Vous risquez d’avoir peu de volontaires pour assurer la suite, pour cette raison.

4. Le réveil musculaire : un outil de la prévention des TMS

Je le répète sans cesse, le réveil musculaire, n’est pas un outil magique.

C’est une action qui va venir intégrer une démarche globale de prévention des TMS de l’entreprise.

Cette dernière s’appuie sur trois piliers : l’Humain, l’Organisationnel et le Technique. Donc plus précisément, l’ergonomie des postes, la cadence, la possibilité d’entraide, la variation des tâches, des aides à la manutention, des formations autour de la santé, des rappels sur l’hygiène de vie,… Bref, une vraie démarche que va intégrer le réveil musculaire.

D’où la difficulté de sortir des statistiques sur les bénéfices directs d’une telle pratique.

5. Former des relais volontaires et motivés

Imposer ce rôle de « relais » ou « d’animateur » à des salariés qui ne le souhaitent pas, emmène l’entreprise droit à l’échec.

Ces relais seront les moteurs de cette action. Il est indispensable qu’ils aient choisi cette posture pour être formés et accompagnés.

Dans les équipes, vous avez des personnes qui font du sport, ou qui aiment bien prendre la parole en public, ou qui se verrait bien dans ce rôle tout simplement. Les identifier permettra de leur proposer une formation adaptée et un accompagnement sur-mesure, pour que l’entreprise soit parfaitement autonome pour cette action.

6. L’organisation : Quelle fréquence, ou, quel créneau horaire, comment gérer les arrivées décalées ?

Les relais animent et c’est tout, et c’est déjà énorme !

Ils n’ont pas à caler le créneau horaire, choisir le lieu, motiver les collègues, … Cette partie « organisation » relève directement de l’entreprise, via le chef de projet et en conviant éventuellement les relais pour concertation, mais pas pour décision. L’organisme formateur peut accompagner l’entreprise sur cette partie en lui transmettant des idées d’organisation vues sur d’autres sites.

Le relais va se retrouver devant ses collègues pour animer les réveils musculaires, c’est déjà une tâche importante. Libérons-le du reste.

7. Exemplarité des managers et dirigeants

Comme une évidence. L’entreprise lance un projet, qui est forcément impulsé par les équipes encadrantes. Il est indispensable que ces personnes montrent l’exemple et soient présentes lors de ces animations.

Dans le cas contraire, ce serait un marqueur fortement négatif pour les collaborateurs.

8. Aider, soutenir et accompagner les relais débutants

Les relais qui viennent d’être formés, même s’ils sont volontaires et motivés, restent des débutants de l’animation.

Une formation ne suffit pas. Ces personnes ressentent certaines craintes légitimes. Et notamment la crainte, ne pas avoir d’idées d’exercices.

Une formation de qualité peut lever cette dernière et proposer un accès à une banque d’exercices fournie va rassurer le relais, au moins, pour ces premières animations.

9. Varier / jouer : éviter la routine

Effectuer tous les jours, la même « chorégraphie » est l’assurance totale et absolue d’avoir des salariés désengagés pour cette pratique. Et ça se comprend parfaitement.

Le réveil musculaire est un moyen génial de créer de l’émulation de groupe, de passer un bon moment entre collègues. Il est important de varier les propositions d’exercices régulièrement (chaque semaine) et de ne surtout pas s’interdire, des exercices qui emmèneront des sourires, voire des éclats de rires.

Le niveau sonore est d’ailleurs un très bon indicateur d’appropriation.

Également, je rappelle qu’un des enjeux du réveil musculaire est d’éveiller l’attention et la concentration.

Mettre en place une routine qui va transformer les collaborateurs en robot ne permettra pas de travailler sur cet enjeu. Pas de surprise, pas de nouveautés, tout est connu d’avance, c’est dommage !

Avec une formation de qualité, ces points sont levés efficacement.

Cette liste n’est pas exhaustive. Je vous ai transmis ici les principales récurrences en la matière.

 

En connaissant et en maitrisant ces points, nous avons créé un dispositif complet, que nous allons adapter aux spécificités des clients et qui donnent, depuis 2016, d’excellents résultats.

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